History is personal.

“Je me raconte” (“I tell myself”) is a project of the Association Canadienne-Francaise de l’Alberta (ACFA) in St. Paul. Through a series of short videos, local residents tell their own stories—stories which tell us much about the region’s past.

Roger and Virginie Dallaire produce the videos. Roger is a storyteller and musician, and Virginie is a former journalist with Radio-Canada in Alberta. The couple is living “off the grid” on a farm in St Vincent.

They have completed four of the vignettes, featuring Germaine Champagne, Herman Poulin, Rémi St-Arnault and Hubert Landry. These can be viewed on l’ACFA St. Paul’s Facebook page.

Virginie says the subjects’ generous sharing, and what it means for future generations, made the process an emotional experience.

“I’m doing this for them, for their family,” she said.

“They need to have at least a little something that they can show and they can tell their kids and grandkids, ‘this was your ancestor. She came here or he came here and he built this house, and this is why we are here right now.’ 

“It’s so into my heart, I’m telling you this and tears are coming to my eyes. I don’t want to say this is my baby, but this is so precious to my heart.”

Rather than set up sophisticated video and audio recording equipment, the Dallaires capture the stories on an unobtrusive smartphone. Virginie says this makes the subjects more comfortable, but the technical quality is still excellent.

If there is one thing we can learn from the seniors and homesteaders in the region, Virginie says, it’s their resilience. “I remember one of Germaine’s stories. She said, ‘I was the mother at home, mother of nine kids. And I had to take care of feeding the chickens, the cow, and the pigs, and milk the cows. And I had to do the laundry, sew the clothes, I had to prep the food and clean the house.’

“And she never regretted anything about that. She was never sad or angry about that.”

As much as viewers will learn from the vignettes, Virginie thinks the project was good for the subjects as well. Introspection may be fashionable for younger generations, but it’s not something that has always been encouraged.

“It’s offered them an opportunity to reflect on their life,” she said.

Virginie and Roger hope to make about a dozen videos, and they would like to go beyond the St. Paul region to interview people around Bonnyville, Plamondon, and elsewhere. It’s a valuable way for communities to connect with their past. “You don’t need to be a prime minister or CEO of a big company to be part of history,” Virginie said.

Des histoires personnelles qui racontent l’histoire locale

Jeff Gaye
traduction Sophie Quan

L’histoire est une affaire personnelle.

« Je me raconte » est un projet de l’Association Canadienne-Française de l’Alberta (ACFA) de Saint-Paul. À travers une série de courtes vidéos, des résidents locaux racontent leurs propres histoires, des histoires qui nous en disent long au sujet du passé de la région.

Roger et Virginie Dallaire sont les producteurs des vidéos. Roger est un conteur et musicien, et Virginie est une ancienne journaliste de Radio Canada en Alberta. Le couple vit « hors réseau » sur une ferme à Saint-Vincent.

Ils ont réalisé quatre des vignettes, mettant en vedette Germaine Champagne, Herman Poulin, Rémi Saint-Arnault et Hubert Landry. Celles-ci peuvent être visualisées sur la page Facebook de l’ACFA de Saint-Paul.

Virginie dit que le généreux partage des sujets, et ce que cela signifie pour futures générations, ont fait de ce processus une expérience émotionnelle.

« Je fais cela pour eux, pour leur famille » dit-elle.

« Ils ont besoin d’avoir un petit quelque chose à montrer et à raconteur à leurs enfants et grand-enfants. ‘C’est ton ancêtre. Elle est venue ici ou il est venu ici et a bâti cette maison, et c’est pourquoi nous sommes ici maintenant.’

« Ça me tient tellement à cœur. Je vous en parle et j’ai les larmes aux yeux. Je ne dirais pas que c’est mon bébé, mais c’est tellement précieux pour moi. »

Plutôt que de mettre en place un équipement d’enregistrement vidéo et audio sophistiqués, les Dallaire ont capturé les histoires à l’aide d’un téléphone intelligent discret. Virginie dit que ceci a rendu les sujets plus à l’aise, tout en préservant une qualité technique excellente. 

S’il y a une chance que nous pouvons apprendre des aînés et pionniers de la région, dit Virginie, c’est leur résilience.

« Je me souviens d’une des histoires de Germaine. Elle a dit ‘J’étais mère à la maison, mère de neuf enfants. Et je devais m’occuper de nourrir les poules, la vache et les cochons, et traire la vache. Et je devais faire la lessive, coudre les vêtements. Je devais préparer la nourriture et nettoyer la maison.’

« Et elle n’a jamais rien regretté de cela. Elle n’a jamais été triste ou façon à propos de cela. »

Autant l’audience en apprendra lors du visionnement des vignettes, Virginie pense que projet était bon également pour les sujets. L’introspection est peut-être à la mode pour les jeunes générations, mais ce n’est pas quelque chose qui a toujours été encouragé.

« Ceci leur a offert une opportunité de repenser à leur vie » mentionne-t-elle.

Virginie et Roger espère réaliser une douzaine de vidéos, et aimeraient aller au-delà de la région de Saint-Paul pour s’entretenir des gens de Bonnyville, Plamondon et d’ailleurs. C’est une manière importante pour les communautés de se connecter avec leur passé.

« On n’a pas besoin d’être le premier ministre ou PDG d’une grande compagnie pour faire de l’histoire » dit Virginie.