Si vous passez sur la rue principale à St-Paul ces jours-ci et que vous levez les yeux, vous allez voir de belles bannières colorées. Si vous ralentissez vous allez également voir que chacune d’elle porte aussi un verbe, une action.
Ces bannières sont le résultat d’un projet fabuleux et ambitieux porté par un artiste que j’admire et adore, Herman Poulin. Ce génie artistique a eu l’idée de présenter la francophonie à travers les yeux de trois générations de francophones – enfants, parents, grands-parents d’une même famille – et une action qui les représente. Les élèves de l’école du Sommet, le Conseil scolaire Centre-Est et l’ACFA régionale ont également contribué au projet. Au total, on parle d’une trentaine de bannières uniques.
Lorsqu’Herman m’a partagé son idée au départ, je ne comprenais pas pourquoi les noms des familles n’étaient pas inscrits sur les bannières. Maintenant que je vois ces bannières dans la ville tous les jours, j’ai compris une chose : ce n’est pas seulement un nom de famille qui fait qu’on est francophone.
Je suis d’origine québécoise et je n’ai compris le concept de francophonie que lorsque je suis débarquée dans les Territoires du Nord-Ouest en 2011, pour travailler pour le journal francophone. J’y ai rencontré des Franco-ontariens, des Franco-manitobains, des Acadiens. J’ai eu ce «Aha Moment», ce véritable coup de cœur pour la francophonie, les accents colorés, les différentes traditions. Mon sentiment d’appartenance s’est renforci au contact de gens merveilleux et fascinants qui ont décidé de vivre leur francophonie.
La francophonie se porte dans le cœur, dans l’âme, dans les valeurs que nous vivons et transmettons au quotidien. La francophonie se porte comme un étendard par les traditions que l’on poursuit, la culture que l’on consomme, la langue que l’on parle. Chacun porte son propre mélange de couleurs, de racines, d’influences et c’est ce qui fait la beauté et la richesse d’être francophone.